Généalogie, humanités numériques et Histoire
Historique : la généalogie sous l’Ancien Régime
La pratique de la généalogie, dans ses formes diverses et variées, est plurimillénaire. Il n’est pas nécessaire de concevoir un « arbre familial », forme aujourd’hui courante dans les sociétés occidentales, pour faire de la généalogie. Penser à un parent, à un grand-parent, consiste d’ores et déjà à établir une filiation entre un individu et ses aïeux. S’il n’est pas question dans le présent article de faire l’histoire ou la généalogie de la généalogie tant la pratique est ancienne et variée dans le temps et dans l’espace, il est néanmoins utile d’évoquer succinctement quelques évolutions. Pensons à la liste des 76 rois de l’Égypte Ancienne inscrite sur la Table d’Abydos (XIIIe siècle av. J.-C.)[1], à l’importance du mos maiorum (culte des ancêtres) des Romains, aux généalogies bibliques dans Le Livre de la Genèse ou aux débuts du recensement des descendants de philosophe chinois Confucius (mort vers 479 av. J.-C.)[2].
Ces formes de reconnaissance de la filiation entre des individus, qu’elle soit imaginée ou réelle, correspondent aux attentes spirituelles, religieuses, culturelles et surtout politiques des sociétés concernées. Le visage de la recherche d’une filiation reflète la culture de ceux qui la pratiquent à un moment donné de leur histoire. Ainsi, par exemple, la généalogie, « si précieuse aux anciens Nordiques », est une pierre angulaire de l’imaginaire et donc de la société des Islandais de l’Âge Viking qui vouent un grand « attachement aux ancêtres » et insistent sur l’importance de « toujours présenter quelqu’un selon sa place dans une lignée », de rappeler son nom[3]. Restons au Moyen Âge mais revenons sur le continent européen. Dans ce qui est la France d’aujourd’hui, c’est au VIIe siècle qu’est écrite la première généalogie dont il subsiste une trace. Semblable aux généalogies bibliques, il s’agit d’une liste de filiation des rois mérovingiens, à l’origine emprunte de paganisme germanique, mêlant réalité et mythe puisqu’elle fait de Mérovée le fils d’une créature marine monstrueuse, fait que le Christianisme efface par la suite[4]. Se dessinent alors les prémices d’une pratique qui devient l’apanage de l’élite franque puis de la noblesse française et qui est éminemment politique. Elle se développe surtout avec l’essor de la féodalité (XIe siècle), sous forme de brèves, chroniques. La féodalité entraîne aussi une reconfiguration de la conception des familles et donc de la généalogie avec l’apparition des lignages qui valorisent la descendance agnatique – paternelle – de l’aristocratie. Les filiations écrites se complexifient au fil des siècles. C’est d’autant plus le cas avec l’apparition et la stabilisation de l’usage des noms de famille. Enfin, ces évolutions des conceptions familiales participent à la modification des rapports entre les membres, d’autant plus lorsque les familles au sang bleu cessent de se limiter aux agnats et embellissent leur généalogie des alliés – et donc des femmes –[5]. Ce fait intervient surtout à partir du XIIIe siècle quand l’Église romaine entreprend d’étendre son contrôle sur les mariages. Après plusieurs changements de lois, elle opte finalement pour l’interdiction des unions entre des personnes ayant quatre degrés de parenté – un arrière-arrière-grand-père en commun –[6]. En revanche, si les sources écrites dont nous disposons concernent l’élite nobiliaire, il est tout à fait possible d’envisager que le reste de la population conçoit aussi à sa généalogie bien que dans des formes différentes. Celle-ci est conçue par le souvenir, par la mémoire, certainement sur un temps court – à hauteur, peut-être, de deux générations, selon le souvenir des vivants -. La généalogie participe en effet à établir des politiques patrimoniales et matrimoniales, un souci propre à l’ensemble de la société, et prévenir les méfaits de la consanguinité.
La forme des filiations écrites répond aussi aux évolutions des mentalités relatives aux consciences familiales. Surtout à partir du XIVe siècle, les familles nobles ont de plus en plus recours aux armoiries pour identifier leur appartenance à un groupe familial et à un lignage. Les écrits changent. Il n’y a guère d’œuvres écrites médiévales dédiées à des généalogies. Ces écrits sont plutôt rares, surtout consacrés aux lignées royales et disséminés dans des manuscrits parfois sans lien direct. La Renaissance, en revanche, voit l’intérêt pour la généalogie augmenter et se diffuser dans la société, y compris auprès de quelques artisans prospères mais les ouvrages imprimés ne sont pas encore monnaie courante. L’évolution concerne la méthode et la volonté de plus en plus visible de produire des études généalogiques savantes à l’image de celle sur la famille du vicomte Louis de La Trémoille, tué à Pavie en 1525, dans un imprimé qui lui est consacré[7]. Dans les deux siècles qui suivent, les écrits se multiplient et la généalogie dévoile toute son importance sociale puisque les familles nobles, ou visant à la noblesse, doivent prouver leur ascendance – au moins quatre quartiers de noblesse – pour obtenir les précieuses lettres de noblesse et certains offices tant désirés. Certains ouvrages font même état de véritables enquêtes visant à établir, ou rétablir, selon l’auteur et, ou, le commanditaire, les filiations d’individus. C’est le cas dans Généalogie de la maison de Montesquiou-Fezensac, suivie de ses preuves, par le généalogiste royal Bernard Chérin en 1784[8]. Si la généalogie est revêtue d’une grande importance sociale et politique dans la France de l’Ancien Régime, elle est aussi la victime d’ardentes critiques. Au XVIe siècle déjà, Rabelais, dans Gargantua, ironise déjà la pratique, « plût à Dieu qu’un chacun sût aussi certainement sa généalogie, de l’arche de Noé jusqu’à cet âge […] je vous dis que par don souverain des cieux nous a été réservée l’antiquité et généalogie de Gargantua, plus entière que nulle autre, exceptez celle du Messias[9] ». Chez Rabelais, la généalogie est une forme d’orgueil que se réservent les aristocrates et les princes qui, sans fondements, établissent leur filiation avec des mythes. Pendant la Révolution Française, le marquis Nicolas de Condorcet appelle ni plus ni moins à la destruction des symboles de la noblesse, dont les généalogies qui sont des représentations de « son incorrigible vanité », en détruisant les vestiges qui se trouvent dans « les bibliothèques publiques, dans les chambres des comptes, dans les chapitres à preuve et dans les maisons des généalogistes. Il faut envelopper ces dépôts dans une destruction commune[10] ». Le crépuscule de l’Ancien Régime marque un moment de rupture avec la pratique de la généalogie. Bien entendu, elle ne cesse pas d’exister, tout comme la noblesse, de qui elle est l’apanage, ne disparaît pas. Mais elle perd beaucoup de son importance sociale et politique. Il faut attendre la seconde moitié du XXe siècle pour qu’un intérêt lui soit à nouveau porté, pour qu’elle regagne … ses lettres de noblesse.
Vers la généalogie 2.0
Dans les années 1960, la France est envahie par un engouement pour la généalogie, une petite révolution de la pratique. Comme auparavant, cette nouvelle passion reflète les intérêts et les mentalités de son temps. Jean-Louis Beaucarnot souligne le besoin des Français de renouer avec leurs racines pendant les Trente Glorieuses. Cela ne concerne d’ailleurs pas seulement les Français issus de familles arrivées depuis une ou deux générations en France. Il y a généralement un besoin de recherche identitaire. Bien que la société se dirige à grands pas « vers le futur », à l’aide des nouvelles technologies et de l’enthousiasme pour l’espace ou pour l’informatique, les personnes ressentent le besoin de penser à « l’avant ». Pour Beaucarnot, c’est un symptôme des craintes engendrées par l’approche d’un nouveau millénaire[11]. La grande différence avec l’ancienne pratique est que la généalogie perd alors énormément de son rôle politique puisqu’elle ne sert plus à justifier la place sociale d’un groupe d’individus. La généalogie devient alors un hobby. Les pratiquants changent aussi puisqu’au fur et à mesure du temps l’intérêt se répand dans les différentes catégories sociales de la population. En conséquence, les individus recherchés par les généalogistes sont différents. Il ne s’agit plus seulement des grands aristocrates et prélats, des chevaliers ou célèbres artisans mais aussi des paysans, petits artisans, de l’ensemble de la population. En revanche, la pratique, jusqu’au début des années 2000, touche surtout les retraités et, ou, les gens disposant des moyens financiers suffisant à assouvir une passion qui peut alors être coûteuse. Elle nécessite en effet beaucoup de temps libre et requiert souvent au passionné de se rendre dans les mairies et les différents centres d’archives. Puis vint une autre révolution : Internet.
Rien ne laissait présager que la « passion généalogie » allait se pérenniser et se développer avec Internet. C’est pourtant le cas et des millions de généalogistes amateurs font le saut et entament des recherches avec plus ou moins de succès et de persévérance. Un sondage de 2016 indique que 7 Français sur 10 s’intéressent à leurs origines[12]. En 1996, trois entrepreneurs et passionnés décident de créer un site internet sur lequel les utilisateurs peuvent partager les données de leurs arbres généalogiques. Ce sont les débuts de Généanet, le géant français de ce secteur et qui nous servira d’exemple par la suite. Leur objectif est de permettre le partage des résultats des recherches des utilisateurs. Cet aspect collaboratif à grande échelle est une nouveauté rendue possible par le numérique. Avant l’existence de ce type de support, le partage de la recherche se faisait principalement – mais pas seulement – sur des échelles plus restreintes, à travers les cercles locaux par exemple. Le succès de Généanet est impressionnant puisqu’en 2019 le site fort de ses 4 millions de membres – la moitié résidant en France – annonce avoir 2 millions de visiteurs uniques par mois[13], et que ses utilisateurs et les sources qu’il met à disposition ont créé 6 milliards d’individus sur leurs bases de données[14]. De tels chiffres laissent aussi entrevoir les enjeux économiques du marché de la généalogie sur Internet. De plus, il y a aussi des enjeux politiques, surtout culturels mais pas seulement. Retournons un instant en Islande. En 2003, une base de données généalogiques, couplées à des données génétiques, est mise à disposition du public permettant à la petite population du pays de conserver la connaissance de leurs origines. Bien que développé par une entreprise privée, le site Internet, Íslendingabók, le – livre des islandais – a gagné le soutien du gouvernement[15]. Il est inspiré par le livre éponyme du poète du XIe siècle Ari Þorgilsson, connu notamment pour avoir donné des informations jugées assez fiables sur les origines des premiers colons de l’île. Avec d’autres écrits issus des sages, comme le Livre des Colons, (Landnámabok), les Sagas de famille (Íslendingasögur), les Islandais disposent de sources à l’échelle nationale pour retracer les mouvements et le visage des familles sur presque neuf siècles. À cela s’ajoutent des sources modernes comme les recensements, les registres paroissiaux et des documents administratifs. Ces données sont mises en ligne avec des données médicales, sécurisées, et que les possesseurs d’un numéro de sécurité sociale islandais peuvent les prendre en compte avant de faire des enfants afin d’éviter les risques de consanguinité . De fait, les Islandais ont à leur disposition une grande base de données sur leur histoire familiale et génétique[16].
En France, c’est la politique culturelle qui peut s’emparer de la frénésie généalogique. Les généalogistes sont ainsi les principaux utilisateurs des sites des différentes archives départementales et de leurs fonds numérisés – principalement l’état civil et les registres paroissiaux -. Les nombreuses entreprises de numérisation d’archives de ces dernières années sont particulièrement populaires auprès des généalogistes amateurs ou professionnels. En 2013, l’inauguration de la nouvelle version du site Mémoire des Hommes du ministère de la Défense, en prévision des commémorations du centenaire de la Première Guerre Mondiale, parallèlement à la mise en ligne de nombreux registres matricules sur les sites des archives départementales, génère une euphorie chez les généalogistes même si, bien entendu, l’initiative ne leur est pas uniquement destinée. Les commémorations de la Grande Guerre encouragent par ailleurs un vaste intérêt des Français pour découvrir les parcours de leurs ancêtres lors du conflit. Généanet profite de l’occasion pour lancer un vaste projet d’indexation des soldats français avec le soutien de Mémoire des Hommes. La généalogie à l’ère du numérique révolutionne véritablement les usages de la pratique non seulement dans ses formes, mais aussi dans ses finalités puisqu’elle sert désormais bien plus d’intérêts que la soif de connaissance de ses pratiquants : la généalogie est plus que jamais une science auxiliaire de l’histoire, les intérêts économiques sont importants, elle s’intéresse aussi au « gène » dans son sens le plus scientifique, soulevant ainsi des questions éthiques cruciales[17]. Aujourd’hui, il existe autour de la pratique de la généalogie un vaste réseau de mise en relation d’initiatives variées comme l’illustrent les entreprises de Généanet, alliant recherches généalogiques, histoire, patrimoine, etc. Le terme de « histoire familiale » n’a peut-être jamais été aussi représentatif de la pratique. Pourtant, étonnement, peu de liens sont faits à notre connaissance entre généalogie et humanités numériques.
Vers un projet généalogie et humanités numériques
Désormais particulièrement populaire, surtout en France, comme nous l’avons explicité, la généalogie n’est encore peu reliée au domaine des humanités numériques. La littérature sur le sujet est faible. La généalogie et plus globalement l’histoire familiale utilisent pourtant de nombreux outils numériques qui ne cessent de croître et d’être de plus en plus prisés par les pratiquants de la discipline. Bases données collaboratives, indexations, cartographies, océrisation, encodage de textes, les exemples sont nombreux. D’un côté, la généalogie profite de la richesse et de la diversité des outils numériques. De l’autre, il est nécessaire de continuer d’explorer les bénéfices que la généalogie peut apporter aux humanités en général – à l’Histoire tout particulièrement – et aux humanités numériques, tout particulièrement à travers la nature collaborative que la pratique prend aujourd’hui. Dans le cadre de notre projet de recherche, nous avons décidé de présenter un cas typique de recherche généalogique, en ayant recours aux différentes possibilités offertes aux chercheurs, amateurs ou professionnels, tout en utilisant des outils numériques qui permettent à la fois d’aider à la recherche et de mettre en valeur les résultats de cette enquête. Plus concrètement, il s’agit de joindre à l’étude traditionnelle des sources – notamment l’état civil, les recensements de populations -, des aspects humanités numériques comme la cartographie, grâce à umap, et la chronologie. Enfin, il est aussi question de montrer que la Petite Histoire, qui apparaît dans les recherches généalogiques, est complémentaire de la Grande Histoire et que les outils numériques permettent de mettre en évidence cette relation.
Plongeons désormais dans les temps bouleversés de la fin du xviiie siècle français. Notre cas d’étude est Jean-Baptiste Meullenet – aussi orthographié Meulnet, Meunellet ou Mellenet – qui voit le jour le 8 avril 1793 à Beaune, en Côte-d’Or[18]. Plusieurs raisons font de lui une personne intéressante à étudier. Il apparaît dans les archives de nombreuses localités, principalement autour du pays de Beaune, mais pas exclusivement, car il change souvent de domicile. Enfant illégitime de Pierrette Meullenet, né « des œuvres de François Conce(y) Bornier », une partie de son enfance est documentée. En effet, à la suite de la naissance de Jean-Baptiste, son grand-père paternel, laboureur à Censerey, petit village situé à une quarantaine de kilomètres de Beaune à vol d’oiseau, entreprend de poursuivre le géniteur de son petit-fils. Cette action en justice produit une documentation sur toute la décennie qui suit. Aux Archives Municipales de Beaune, le fonds Neudin comporte 26 pièces, allant de 1793 à 1804, dont un extrait des registres du greffe du tribunal de Beaune pour Pierrette Mellenet contre François Concey-Bornier, ainsi que les pièces issues de ce jugement que sont des oppositions, contestations, conciliations ou bien quittances[19]. En 1817, devenu cordonnier, il s’installe à Arnay-le-Duc, chef-lieu dont dépend Censerey. Il épouse Madelaine Jacob avec qui il a 10 enfants jusqu’en 1839. Entretemps, vers 1829-31, Jean-Baptiste est détenu à la prison de l’abbaye de Clairvaux, dans le département de l’Aube, pour des raisons encore inconnues à ce jour mais que nous cherchons à établir. Le couple Meullenet – Jacob se désagrège et les époux ne semblent plus vivre ensemble à partir des années 1850. Ils ne paraissent pas avoir divorcé mais Jean-Baptiste part à Nuits-Saint-Georges, dans le pays viticole beaunois. Madelaine Jacob reste à Pouilly-en-Auxois où le couple s’était installé vers 1826. Elle décède le 19 février 1866. Certainement « à la nouvelle » de ce décès, Jean-Baptiste épouse Émilande Ragondet en secondes noces, 2 mois après le décès de sa première épouse. Lui-même s’éteint le 12 septembre 1869, âgé de 81 ans, à Premeaux-Prissey, tout proche de Nuits. Ses parents, comme ses enfants, méritent aussi d’être étudiés. Les sources des générations antérieures à Jean-Baptiste Meullenet sont issues de l’Ancien Régime alors que celles-sur ses enfants appartiennent aux archives contemporaines. Elles sont plus nombreuses (recensements, presse, etc.). Il nous paraît intéressant de poursuivre sur le cas de Jean-Baptiste Meullenet car son histoire personnelle est perceptible dans des sources variées et, à lui seul, il nous permet d’observer plusieurs aspects d’une recherche généalogique qui, bien souvent, ne se retrouvent pas chez un seul et même individu.
Notes
[10] Cité par Bureau G., Pietri V., op. cit., p. 5.
[11] Beaucarnot Jean-Louis, « Jusqu’où donc ira la passion généalogique » in Mergnac Marie-Odile, La généalogie. Une passion française, Paris, Autrement, 2003, p. 5.
[12] Sondage réalisé par OpinionWay sur demande de l’entreprise Filae, en novembre 2016. Rapport disponible sur http://www.newsroom-publicismedia.fr/wp-content/uploads/2016/12/opinionway_pour_filae_-_les_francais_et_la_genealogie_-_novembre_2016.pdf
[13] Boquen Manon, « La généalogie a pris un coup de jeune », article Le Parisien, 9 août 2019 [consulté le 27 mars 2021).
[14] Ce chiffre inclus des doublons. Ibid.
[15] Íslendingabók, [En ligne] URL : https://www.islendingabok.is/
[16] Abel Sarah, Pálsson Gisli, « Dépister l’ancestralité : machines et techniques généalogiques dans la reconstruction des histoires de famille » in Ethnologie française, n°2, vol. 50 (2020), pp. 269-84.
[17] Les questions d’éthiques dans la généalogie à l’ère du numérique nous semble cruciale et nous y reviendrons ultérieurement.
[18] Naissance de Meullenet Jean-Baptiste, état civil de Beaune, registre 1793-17 Messidor II, côte 5 MI 5 R 49, vue 11.
[19] Archives municipales de Beaune, série 2, fonds Neudin, cote 2 Z 20.